mercredi 22 avril 2015

Festival international de musique du Bénin

Cotonou, Bohicon et Parakou au cœur de l’acte 1

Cinq jours de célébration de la musique pour donner de la visibilité et mettre sur orbite le patrimoine culturel musical du Bénin en Afrique et dans le monde. Et l’événement qui se permet de placer le Bénin au cœur d’une manifestation culturelle d’envergure internationale, n’est autre que le festival international de musique du Bénin (Fimub). Pensé et conçu par des professionnels du domaine, c’est un festival qui embrase le pays afin de redorer le blason de la musique à travers sa promotion et sa diffusion sur le plan international. C’est du 29 avril au 03 mai 2015.


Cotonou, Bohicon et Parakou, voilà les trois villes du Bénin retenues pour abriter les manifestations entrant dans le cadre de la première édition du festival international de musique du Bénin. Malgré les appels au report de l’événement et la réticence de certains acteurs culturels, sur sa tenue, parce qu’ils jugeaient que c’est précipité, le Fimub 2015 aura bel et bien lieu. Cinq jour d’activités, pour permettre à la musique béninoise de retrouver ses lettres de noblesse. Assurer sa promotion à travers sa diffusion et la mettre sur orbite. Cinq jours faits de rencontres professionnelles, une foire aux disques, une exposition des instruments traditionnels de musique du Bénin, des concerts, des animations, un show musical jamais vu au Bénin. Voilà le contenu de la première édition de ce festival qui se veut le carrefour des musiques d’Afrique. Pour cette édition qui s’installe au cœur de la ville de Cotonou au quartier Sainte Cécile (carrefour), acceuillera les meilleurs créations et les meilleurs artistes. D’autres lieux comme la maison du peuple d’Agla, la place Sètondji de Bohicon et la place Bio Guèra de Parakou, vibreront aussi aux sons et aux couleurs du Fimub 2015. Selon le directeur Exécutif du Fimub, Richmir Totah, cette première édition se déroulera autour du thème : « Les industries culturelles musicales, levier de croissance économique au Bénin ». ce thème sera même au cœur d’une communication que donnera dans le cadre du festival, le professeur Bienvenu Koudjo du Bénin.
Il faut signaler que d’autres sous-thèmes seront développés  par Pendra Safouane du Sénégal, Hugues Ondaye du Congo, etc. Faisant siens les objectifs, qui se résument à la création d’un évènement qui rassemble les meilleures créations musicales nationales et internationales, permettre au Bénin de devenir le plus grand marché de la musique en Afrique,  aller à la conquête du monde musical avec des créations contemporaines, la mise en place des conditions nécessaires pour l’internationalisation de l’art et de la musique béninoise, la création d’une synergie entre le secteur musical et l’industrie du tourisme constituent d’autres priorités que s’est assigné ce festival qui se déploiera d’ici une semaines. Pour se faire les pays comme le Nigeria,le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Sénégal, la Guinée, leTogo, etc. seront au Bénin à travers leurs vedettes qui sont respectivement : Isedale, Binta Torrodo, Awa Sissao, Bella Mondo, Dela Hayes, Calou D, Ba Sissoko, King Mensah, etc. Les principaux organisateurs que sont : Richmir Totah, directeur exécutif du Fimub, Marius Fagbédji Missinhoun, directeur artistique et Blaise Tchétchao, directeur du Fonds d’aide à la Culture (FAC), sont entrain de mettre les bouchées doubles, afin que vive la première édition du festival et que vive à jamais, le Fimub pour une musique béninoise qui s’impose sur le plan international.


Patrick Hervé YOBODE

mardi 21 avril 2015

Les Coulisses du Showbiz à la découverte d’un jeune talent

Hintchévo ou l’autre Riss Cool

(Un produit Es La Hora Production de Alain Vigan)

Depuis la disparition tragique de Riss Cool, plusieurs jeunes artistes se sont révélés au public voulant tous faire comme lui. Dans nos recherches, votre Rubrique Les Coulisses du Showbiz est allée dénicher la perle rare. Celui-là même qui dans la voix n’a rien de son aîné, mais on aurait dit que Riss Cool lui avait laissé ses textes avant son départ pour l’au-delà. Appréciation.

Présentes-toi aux lecteurs de notre journal ?

Bonjour, je suis Géovanie Hintchévo Avahoundjè.  Je suis béninois originaire d’Agonlin Lan’ta. J’ai 23 ans, je suis célibataire sans enfant. Je suis artiste chanteur compositeur.

Ceux qui te connaissent t’attendaient partout sauf dans le monde artistique et dans la musique, pourquoi vouloir embrasser une carrière artistique ?

Je ne saurai vous donner une réponse très exacte. D’autres vous diront que c’est le destin, mais quand moi-même je fais le fil back sur mon, vécu, je peux vous dire que je suis un enfant qui avait l’art dans le sang. D’abord, je suis très curieux et j’aime beaucoup m’entretenir avec les gens. Ensuite, je suis un interprète, mais très rare sur la scène. A l’écoute d’une mélodie qui m’intéresse, je répète toujours. Enfin, il faut dire que j’ai toujours aimé me faire remarquer partout où je passe à travers ma façon de m’habiller et parfois ma manière de réagir en classe, entre mes camarades ou en famille. Donc au vu de tout cela, on peut retenir que mon arrivée dans le monde artistique était un don caché en moi, que j’ai essayé de développer.
Hintchévo ou l'autre Riss Cool

Quelles ont été tes motivations et comment l’entrée dans le monde musical, s’est-elle opérée ?

Les motifs sont simples. En effet, tout est partie d’un choc que j’ai reçu après la disparition d’un célèbre artiste de notre pays. L’impressionnante foule qui l’avait accompagné à sa dernière demeure, les plaintes quotidiennes de ses fans, dont j’en fais d’ailleurs partie, sont entre autres les raisons qui ont réveillé en moi le talent et le potentiel qui y sommeillait. Pour moi cet homme était un exemple à suivre, afin que le jour où je ne serai plus là, les peuples me pleurent aussi.  Que faut-il donc faire pour réaliser cet immense rêve ? Il fallait emboiter les pas à l’illustre disparu. C’est ainsi que dix après son décès, le 1er avril 2013, de retour d’un voyage sur Bohicon, l’inspiration de chanter m’est venue pour la première fois. C’était à hauteur de Zangnannando, un village d’Agonlin. J’ai alors ruminé des mots intérieurement et une fois à destination, j’ai enregistré tout sur mon portable.  Tous ceux qui ont écouté ont apprécié, seulement je n’ai pas une belle voix, mais quelque chose que je ne maîtrisais pas me poussait à multiplier les compositions. La même chose me donnait l’assurance que tant que je serai inspiré, ma voix finirait par s’améliorer. C’est ainsi qu’en juin 2013, avec les soutiens moraux et financiers de certains proches, avec mes frais d’allocation puisque secouru au Bac, j’ai enregistré mon premier morceau intitulé ‘’Wèkèminho’’ au studio Toréci Record. Le second a été réalisé avec l’aide du grand frère Eusèbe Asségué, qui m’a conduit au studio La Volonté de Dieu. C’était un son qui rendait hommage au regretté artiste dont je parlais. Avec ses deux titres, j’ai commencé par faire des animations et ses sorties m’ont permis d’engranger des sous pour la réalisation d’un troisième morceau ‘’Tout le monde se cherche’’.

Tu as un clip qui tourne en boucle actuellement sur les chaînes de télévision, tu y véhicules des messages qui retiennent l’attention. Tu nous avais fredonné d’autres textes aussi poignants et qui sont d’une profondeur inouïe, dit d’où tires-tu tes inspirations ?

Mes inspirations n’ont pas une source différente que celles de mes aînés. Comme eux en particulier mon idole dont je parlais, je puise mes inspirations des réalités quotidiennes de l’homme que nous sommes. Parfois, je parle de ce qui m’arrive, de ce qui arrive aux autres ou de ce qui peut arriver un jour.

Ceux qui n’écoutent pas la voix mais le contenu de tes textes, diront que tu es le fils spirituel de Riss Cool, qu’en dis-tu ?

Depuis le début de cette interview, j’ai évité d’appeler ce nom Riss Cool. Cet artiste est en réalité mon idole. Il est ma raison d’être chanteur aujourd’hui. Pour honorer sa mémoire, j’ai décidé de lui emboiter les pas en l’imitant, non pas dans la voix, mais dans les messages qu’il véhiculait de son vivant. Alors ceux qui diront que je suis son fils spirituel en se basant sur mes textes, n’auront peut-être pas tord.

Pourquoi Hintchévo ?
Hintchévo

Hintchévo est en faite le prénom africain que mon père m’avait donné à ma naissance, après 35 ans de vie sans le moindre enfant. Il était traité de tous les noms, quand un jour il connut ma mère qui a fini par concevoir un enfant de lui. Mais les médisances de ses proches persistaient jusqu’au jour de l’accouchement, où il courut de l’hôpital et alla s’étendre dans la rue en s’écriant ‘’Hintchévo’’ ce qui signifie en langue Fon, ‘’ma honte est terminée’’, ‘’les médisances et calomnies sont finies’’. Et dites-vous que je lui ressemble comme une seule goute d’eau. J’ai donc choisi ce nom d’artiste parce qu’il retrace un passé douloureux de mon père.

Tu es le produit d’une maison qui dans quelques années deviendra un Label, Es La Hora ; comment s’était tissée cette relation ?

C’est une relation qui a vu le jour le 14 février à l’Hôtel Hounzampie situé à Akpakpa. J’étais pas la grâce de Dieu dans cette Hôtel pour prester comme la grand sœur Pélagie la Vibreuse. Après mon forfait, l’audace m’a poussé à demander audience auprès du Pdg de l’Hôtel, ce qui m’a été accordé. C’est alors qu’il me demanda en présence du staff de Pélagie la Vibreuse dont notamment le Pdg de Es La Hora, M. Alain Vigan de lui fredonner quelque chose.  Ce que j’ai fait et que tout le monde a apprécié. Nous avions donc échangé les contacts et deux mois plus tard, le 24 avril 2014, le Pdg de Es La Hora, m’a appelé et voilà où nous en sommes aujourd’hui.

Selon toi, Es La Hora pourrait-elle devenir une grosse entreprise culturelle ?

La plus grande ambition de toute entreprise est d’émerger, alors pourquoi Es La Hora ne grandirait-elle pas un jour ? En tout cas je crois en la détermination folle des hommes qui conduisent cette maison. Leur ambition est de sortir contre vents et marrées notre musique et notre culture de l’ornière.

Quand est-ce que le public pourra s’attendre à ton premier opus ?

Je ne peux vous dire avec précision une date de sortie de mon premier album. Mais ce que je sais c’est que si Dieu le veux, ce sera pour bientôt. En tout cas mon producteur et manager, M. Alain Vigan s’affaire et c’est à lui qu’il revient de préciser la date de parution de mon premier livre sonore.

Ton mot de fin ?

Je remercie Dieu, je salue la mémoire de Riss Cool, tout le staff de Es La Hora en particulier mon tonton Alain Vigan, la généreuse grand sœur Pélagie la Vibreuse, Fifi Fender, Zebdo Papi Aza-Cool et toute la presse béninoise.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE  







mercredi 8 avril 2015

Point de presse du Pontife du Vodoun au Bénin



Daagbo Hounon Doudédji Alomonnonwlizo sort de son mutisme après sa supposée mort

La nouvelle s’était répandue comme une trainée de poudre, au cours de cette journée du lundi 23 mars 2015, faisant état de ce que Sa Majesté le Pontife du Vodoun, Daagbo Hounon Doudédji Alomonnonwlizo Azikpégowassin, serait passé de vie à trépas. Plusieurs têtes couronnées, des journalistes, des praticiens de la médecine traditionnelle et acteurs du monde endogène et même les populations, ont été alimentés depuis lors par dame rumeur. Du coup ses détracteurs et ennemis, qui ne voient pas d’un bon œil ses nobles actions qu’il déploie sur le terrain et partout au Bénin, ont saisi cette vilaine balle au bond. Ils ont préféré raconter des stupidités et alimenter une fausse rumeur, pour peut être, pensaient-ils nuire au Pontife.
Daagbo Hounon Doudédji , bien vivant
Pendant plus de deux semaines donc les fausses informations sur l’état de santé de Sa Majesté Daagbo Hounon Doudédji Alomonnonwlizo Azikpégowassin, ont été truquées et vidées de tout sens. L’intéressé qui obnubilé par le travail bien fait et qui tient coûte que coûte à bien accomplir la mission que lui a assignée ses ancêtres, et qui ne se donne point de repos, avait juste une légère crise de paludisme. Dans son entêtement à toujours aller au front, il s’était vu contraint au repos par sa femme, la reine Doudédji qui pour lui permettre de bien se reposer avait éteint tous ses téléphones portables. C’est donc le repos coupable de ce lundi 23 mars qui a suscité toutes les rumeurs jusque là. Mais le Pontife, vivant toujours et en pleine fort comme un baobab, a voulu couper court aux folles rumeurs qui circulaient depuis. C’est donc pour cela qu’il a tenu à son Temple, au quartier Zogbohouè à Cotonou, un point de presse pour dire qu’il est bien vivant. Il a éclairci les uns et les autres sur le fait et a remercié les jaloux pour la publicité, même si c’était une mauvaise publicité.

Patrick Hervé YOBODE

Rencontre avec Romaric Ouitona, directeur du Fithelycob



‘’Nous célébrons encore le théâtre scolaire du 10 au 12 avril prochains’’

Le plus grand festival de théâtre scolaire au Bénin prend son envol. A quelques jours de son démarrage, nous avons approché le comité d’organisation, pour en savoir plus sur sa tenue. C’est tout naturellement le tout nouveau directeur nommé par le promoteur Tony Yambodè, Romaric Ouitona qui s’est prêté à nos questions. Voici ce que nous a livré, ce jeune et dynamique acteur culturel auquel Tony Yambodè a fait confiance.

Nos lecteurs ont envie de mieux te connaitre ?

Je m'appelle Romaric Ouitona, âgé de 21 ans. Je suis un Acteur culturel, et à la base un Artiste Comédien-Poète.

Tu as déjà vécu plusieurs événements et pas des moindres, au cours de ta jeune carrière artistique, et si on revenait sur ton parcours dans les arcanes de la culture?

J'ai rencontré le théâtre à 11 ans et je me suis fiancé à la poésie deux ans plus tard. J'ai dirigé pendant 4 ans la section théâtrale du CEG Davié à Porto-Novo où j'ai eu mon Baccalauréat. J'ai participé à plusieurs événements culturels, le Fitheb en 2009, plusieurs éditions de Fithelycob et beaucoup d'autres événements. J'ai été Lauréat à plusieurs concours au plan national et International, dont le Prix de la Fondation Bill Gates à l'occasion de la 3ème Conférence internationale de la Planification familiale en Éthiopie au siège de l'UA. Je suis aujourd'hui Président de l'Association culturelle "Rayons des Initiatives Culturelles, Musicales et des Arts Oraux" (Ricmao Asso). J'ai commencé depuis bientôt six ans à faire la Promotion du Concours de Déclamation Poétique Codep avant d'être tout récemment nommé Directeur du Fithelycob par son Promoteur M. Tony Yambodè à qui je témoigne toute ma reconnaissance.
 
Romaric Ouitona et Tony Yambodè, le tandem qui valorise le théâtre scolaire au Bénin
Désormais tu es appelé à conduire les destinées du plus vieil festival de Théâtre scolaire au Bénin, Fithélycob. Comment en est-on arrivé là ?

J'étais jadis festivalier de ce grand événement qui offre aux jeunes scolaires l'opportunité de s'exprimer et de découvrir tout le potentiel artistique enfoui en eux. Alors après mon baccalauréat et une fois à sur le campus d'Abomey-calavi M. Tony Yambodè m'a reconnu en tant qu'ancien et remarquable festivalier du Fithelycob, et m'a proposé de collaborer avec lui. C'est ainsi que j'ai commencé par travailler avec ce dernier jusqu'à devenir aujourd'hui le Directeur du Fithelycob.

Nous célébrons cette année la 12ème édition du festival International Itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin, quelles sont les dates et quelle en sera la programmation ?

C'est du 10 au 12 Avril 2015 à l'Espace Mayton. La programmation est publiée avec les résumés de spectacles, elle sera disponible pour la presse, lors du lancement de la 12ème édition du festival.

Quels sont les lycées et collèges qui prennent part à l’édition 2015 ?

CEG Davié, Agbokou, Avrankou, Malanhoui, Cocotiers, Unité, Lycée Toffa 1er, Lycée Béhanzin, et 2 autres troupes parascolaires: Tambours d'Afrique et la troupe Mayton.

 Tu as déjà fait le tour de ces lycées et collèges, donc tu as certainement vu des spectacles lors 
des répétitions. Peux-tu nous dire déjà ce qui a retenu ton attention ?

Ce qui a marqué mon attention est que malgré la baisse du suivi des activités culturelles, une relève de qualité est toujours possible car les jeunes scolaires se donnent de plus en plus à l'art théâtral. Toutefois souffrons reconnaître que tous ne bénéficient pas du soutien des parents et quelques fois des autorités d'établissements.

Les initiatives culturelles ne reçoivent plus de soutiens, est-ce que Fithélycob cette année a pu avoir quelques sponsors et partenaires?

À cet effet, nous avons reçu des promesses de part et d'autres comme c'est le cas au niveau du Ministère de la culture.

Quels sont les lieux de spectacles et quelles sont les villes retenues ?

Calavi à l'Espace Mayton.

Quelques personnes à saluer ?

Nous tenons en premier lieu à saluer M. Tony Yambodè pour son dévouement à la promotion de la culture au Bénin. Je remercie également, M. Prosper Eguédji qui a accepté d'être le Parrain de cette édition et ainsi qu'à mon collaborateur Jonas Kindafodji et toutes les autres personnes qui de près et de loin nous ont aidé dans l'organisation de cette 12ème édition.

Ton mot de fin ?

Toutes mes félicitations et tous mes encouragements à tous les festivaliers, merci à leurs différents encadreurs. Nous attendons tous pour venir partager ces moments forts et célébrer ensemble avec nous l'Art théâtral en milieu scolaire. Vive Fithelycob 2015.

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE