mercredi 22 avril 2015

Festival international de musique du Bénin

Cotonou, Bohicon et Parakou au cœur de l’acte 1

Cinq jours de célébration de la musique pour donner de la visibilité et mettre sur orbite le patrimoine culturel musical du Bénin en Afrique et dans le monde. Et l’événement qui se permet de placer le Bénin au cœur d’une manifestation culturelle d’envergure internationale, n’est autre que le festival international de musique du Bénin (Fimub). Pensé et conçu par des professionnels du domaine, c’est un festival qui embrase le pays afin de redorer le blason de la musique à travers sa promotion et sa diffusion sur le plan international. C’est du 29 avril au 03 mai 2015.


Cotonou, Bohicon et Parakou, voilà les trois villes du Bénin retenues pour abriter les manifestations entrant dans le cadre de la première édition du festival international de musique du Bénin. Malgré les appels au report de l’événement et la réticence de certains acteurs culturels, sur sa tenue, parce qu’ils jugeaient que c’est précipité, le Fimub 2015 aura bel et bien lieu. Cinq jour d’activités, pour permettre à la musique béninoise de retrouver ses lettres de noblesse. Assurer sa promotion à travers sa diffusion et la mettre sur orbite. Cinq jours faits de rencontres professionnelles, une foire aux disques, une exposition des instruments traditionnels de musique du Bénin, des concerts, des animations, un show musical jamais vu au Bénin. Voilà le contenu de la première édition de ce festival qui se veut le carrefour des musiques d’Afrique. Pour cette édition qui s’installe au cœur de la ville de Cotonou au quartier Sainte Cécile (carrefour), acceuillera les meilleurs créations et les meilleurs artistes. D’autres lieux comme la maison du peuple d’Agla, la place Sètondji de Bohicon et la place Bio Guèra de Parakou, vibreront aussi aux sons et aux couleurs du Fimub 2015. Selon le directeur Exécutif du Fimub, Richmir Totah, cette première édition se déroulera autour du thème : « Les industries culturelles musicales, levier de croissance économique au Bénin ». ce thème sera même au cœur d’une communication que donnera dans le cadre du festival, le professeur Bienvenu Koudjo du Bénin.
Il faut signaler que d’autres sous-thèmes seront développés  par Pendra Safouane du Sénégal, Hugues Ondaye du Congo, etc. Faisant siens les objectifs, qui se résument à la création d’un évènement qui rassemble les meilleures créations musicales nationales et internationales, permettre au Bénin de devenir le plus grand marché de la musique en Afrique,  aller à la conquête du monde musical avec des créations contemporaines, la mise en place des conditions nécessaires pour l’internationalisation de l’art et de la musique béninoise, la création d’une synergie entre le secteur musical et l’industrie du tourisme constituent d’autres priorités que s’est assigné ce festival qui se déploiera d’ici une semaines. Pour se faire les pays comme le Nigeria,le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Sénégal, la Guinée, leTogo, etc. seront au Bénin à travers leurs vedettes qui sont respectivement : Isedale, Binta Torrodo, Awa Sissao, Bella Mondo, Dela Hayes, Calou D, Ba Sissoko, King Mensah, etc. Les principaux organisateurs que sont : Richmir Totah, directeur exécutif du Fimub, Marius Fagbédji Missinhoun, directeur artistique et Blaise Tchétchao, directeur du Fonds d’aide à la Culture (FAC), sont entrain de mettre les bouchées doubles, afin que vive la première édition du festival et que vive à jamais, le Fimub pour une musique béninoise qui s’impose sur le plan international.


Patrick Hervé YOBODE

mardi 21 avril 2015

Les Coulisses du Showbiz à la découverte d’un jeune talent

Hintchévo ou l’autre Riss Cool

(Un produit Es La Hora Production de Alain Vigan)

Depuis la disparition tragique de Riss Cool, plusieurs jeunes artistes se sont révélés au public voulant tous faire comme lui. Dans nos recherches, votre Rubrique Les Coulisses du Showbiz est allée dénicher la perle rare. Celui-là même qui dans la voix n’a rien de son aîné, mais on aurait dit que Riss Cool lui avait laissé ses textes avant son départ pour l’au-delà. Appréciation.

Présentes-toi aux lecteurs de notre journal ?

Bonjour, je suis Géovanie Hintchévo Avahoundjè.  Je suis béninois originaire d’Agonlin Lan’ta. J’ai 23 ans, je suis célibataire sans enfant. Je suis artiste chanteur compositeur.

Ceux qui te connaissent t’attendaient partout sauf dans le monde artistique et dans la musique, pourquoi vouloir embrasser une carrière artistique ?

Je ne saurai vous donner une réponse très exacte. D’autres vous diront que c’est le destin, mais quand moi-même je fais le fil back sur mon, vécu, je peux vous dire que je suis un enfant qui avait l’art dans le sang. D’abord, je suis très curieux et j’aime beaucoup m’entretenir avec les gens. Ensuite, je suis un interprète, mais très rare sur la scène. A l’écoute d’une mélodie qui m’intéresse, je répète toujours. Enfin, il faut dire que j’ai toujours aimé me faire remarquer partout où je passe à travers ma façon de m’habiller et parfois ma manière de réagir en classe, entre mes camarades ou en famille. Donc au vu de tout cela, on peut retenir que mon arrivée dans le monde artistique était un don caché en moi, que j’ai essayé de développer.
Hintchévo ou l'autre Riss Cool

Quelles ont été tes motivations et comment l’entrée dans le monde musical, s’est-elle opérée ?

Les motifs sont simples. En effet, tout est partie d’un choc que j’ai reçu après la disparition d’un célèbre artiste de notre pays. L’impressionnante foule qui l’avait accompagné à sa dernière demeure, les plaintes quotidiennes de ses fans, dont j’en fais d’ailleurs partie, sont entre autres les raisons qui ont réveillé en moi le talent et le potentiel qui y sommeillait. Pour moi cet homme était un exemple à suivre, afin que le jour où je ne serai plus là, les peuples me pleurent aussi.  Que faut-il donc faire pour réaliser cet immense rêve ? Il fallait emboiter les pas à l’illustre disparu. C’est ainsi que dix après son décès, le 1er avril 2013, de retour d’un voyage sur Bohicon, l’inspiration de chanter m’est venue pour la première fois. C’était à hauteur de Zangnannando, un village d’Agonlin. J’ai alors ruminé des mots intérieurement et une fois à destination, j’ai enregistré tout sur mon portable.  Tous ceux qui ont écouté ont apprécié, seulement je n’ai pas une belle voix, mais quelque chose que je ne maîtrisais pas me poussait à multiplier les compositions. La même chose me donnait l’assurance que tant que je serai inspiré, ma voix finirait par s’améliorer. C’est ainsi qu’en juin 2013, avec les soutiens moraux et financiers de certains proches, avec mes frais d’allocation puisque secouru au Bac, j’ai enregistré mon premier morceau intitulé ‘’Wèkèminho’’ au studio Toréci Record. Le second a été réalisé avec l’aide du grand frère Eusèbe Asségué, qui m’a conduit au studio La Volonté de Dieu. C’était un son qui rendait hommage au regretté artiste dont je parlais. Avec ses deux titres, j’ai commencé par faire des animations et ses sorties m’ont permis d’engranger des sous pour la réalisation d’un troisième morceau ‘’Tout le monde se cherche’’.

Tu as un clip qui tourne en boucle actuellement sur les chaînes de télévision, tu y véhicules des messages qui retiennent l’attention. Tu nous avais fredonné d’autres textes aussi poignants et qui sont d’une profondeur inouïe, dit d’où tires-tu tes inspirations ?

Mes inspirations n’ont pas une source différente que celles de mes aînés. Comme eux en particulier mon idole dont je parlais, je puise mes inspirations des réalités quotidiennes de l’homme que nous sommes. Parfois, je parle de ce qui m’arrive, de ce qui arrive aux autres ou de ce qui peut arriver un jour.

Ceux qui n’écoutent pas la voix mais le contenu de tes textes, diront que tu es le fils spirituel de Riss Cool, qu’en dis-tu ?

Depuis le début de cette interview, j’ai évité d’appeler ce nom Riss Cool. Cet artiste est en réalité mon idole. Il est ma raison d’être chanteur aujourd’hui. Pour honorer sa mémoire, j’ai décidé de lui emboiter les pas en l’imitant, non pas dans la voix, mais dans les messages qu’il véhiculait de son vivant. Alors ceux qui diront que je suis son fils spirituel en se basant sur mes textes, n’auront peut-être pas tord.

Pourquoi Hintchévo ?
Hintchévo

Hintchévo est en faite le prénom africain que mon père m’avait donné à ma naissance, après 35 ans de vie sans le moindre enfant. Il était traité de tous les noms, quand un jour il connut ma mère qui a fini par concevoir un enfant de lui. Mais les médisances de ses proches persistaient jusqu’au jour de l’accouchement, où il courut de l’hôpital et alla s’étendre dans la rue en s’écriant ‘’Hintchévo’’ ce qui signifie en langue Fon, ‘’ma honte est terminée’’, ‘’les médisances et calomnies sont finies’’. Et dites-vous que je lui ressemble comme une seule goute d’eau. J’ai donc choisi ce nom d’artiste parce qu’il retrace un passé douloureux de mon père.

Tu es le produit d’une maison qui dans quelques années deviendra un Label, Es La Hora ; comment s’était tissée cette relation ?

C’est une relation qui a vu le jour le 14 février à l’Hôtel Hounzampie situé à Akpakpa. J’étais pas la grâce de Dieu dans cette Hôtel pour prester comme la grand sœur Pélagie la Vibreuse. Après mon forfait, l’audace m’a poussé à demander audience auprès du Pdg de l’Hôtel, ce qui m’a été accordé. C’est alors qu’il me demanda en présence du staff de Pélagie la Vibreuse dont notamment le Pdg de Es La Hora, M. Alain Vigan de lui fredonner quelque chose.  Ce que j’ai fait et que tout le monde a apprécié. Nous avions donc échangé les contacts et deux mois plus tard, le 24 avril 2014, le Pdg de Es La Hora, m’a appelé et voilà où nous en sommes aujourd’hui.

Selon toi, Es La Hora pourrait-elle devenir une grosse entreprise culturelle ?

La plus grande ambition de toute entreprise est d’émerger, alors pourquoi Es La Hora ne grandirait-elle pas un jour ? En tout cas je crois en la détermination folle des hommes qui conduisent cette maison. Leur ambition est de sortir contre vents et marrées notre musique et notre culture de l’ornière.

Quand est-ce que le public pourra s’attendre à ton premier opus ?

Je ne peux vous dire avec précision une date de sortie de mon premier album. Mais ce que je sais c’est que si Dieu le veux, ce sera pour bientôt. En tout cas mon producteur et manager, M. Alain Vigan s’affaire et c’est à lui qu’il revient de préciser la date de parution de mon premier livre sonore.

Ton mot de fin ?

Je remercie Dieu, je salue la mémoire de Riss Cool, tout le staff de Es La Hora en particulier mon tonton Alain Vigan, la généreuse grand sœur Pélagie la Vibreuse, Fifi Fender, Zebdo Papi Aza-Cool et toute la presse béninoise.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE  







mercredi 8 avril 2015

Point de presse du Pontife du Vodoun au Bénin



Daagbo Hounon Doudédji Alomonnonwlizo sort de son mutisme après sa supposée mort

La nouvelle s’était répandue comme une trainée de poudre, au cours de cette journée du lundi 23 mars 2015, faisant état de ce que Sa Majesté le Pontife du Vodoun, Daagbo Hounon Doudédji Alomonnonwlizo Azikpégowassin, serait passé de vie à trépas. Plusieurs têtes couronnées, des journalistes, des praticiens de la médecine traditionnelle et acteurs du monde endogène et même les populations, ont été alimentés depuis lors par dame rumeur. Du coup ses détracteurs et ennemis, qui ne voient pas d’un bon œil ses nobles actions qu’il déploie sur le terrain et partout au Bénin, ont saisi cette vilaine balle au bond. Ils ont préféré raconter des stupidités et alimenter une fausse rumeur, pour peut être, pensaient-ils nuire au Pontife.
Daagbo Hounon Doudédji , bien vivant
Pendant plus de deux semaines donc les fausses informations sur l’état de santé de Sa Majesté Daagbo Hounon Doudédji Alomonnonwlizo Azikpégowassin, ont été truquées et vidées de tout sens. L’intéressé qui obnubilé par le travail bien fait et qui tient coûte que coûte à bien accomplir la mission que lui a assignée ses ancêtres, et qui ne se donne point de repos, avait juste une légère crise de paludisme. Dans son entêtement à toujours aller au front, il s’était vu contraint au repos par sa femme, la reine Doudédji qui pour lui permettre de bien se reposer avait éteint tous ses téléphones portables. C’est donc le repos coupable de ce lundi 23 mars qui a suscité toutes les rumeurs jusque là. Mais le Pontife, vivant toujours et en pleine fort comme un baobab, a voulu couper court aux folles rumeurs qui circulaient depuis. C’est donc pour cela qu’il a tenu à son Temple, au quartier Zogbohouè à Cotonou, un point de presse pour dire qu’il est bien vivant. Il a éclairci les uns et les autres sur le fait et a remercié les jaloux pour la publicité, même si c’était une mauvaise publicité.

Patrick Hervé YOBODE

Rencontre avec Romaric Ouitona, directeur du Fithelycob



‘’Nous célébrons encore le théâtre scolaire du 10 au 12 avril prochains’’

Le plus grand festival de théâtre scolaire au Bénin prend son envol. A quelques jours de son démarrage, nous avons approché le comité d’organisation, pour en savoir plus sur sa tenue. C’est tout naturellement le tout nouveau directeur nommé par le promoteur Tony Yambodè, Romaric Ouitona qui s’est prêté à nos questions. Voici ce que nous a livré, ce jeune et dynamique acteur culturel auquel Tony Yambodè a fait confiance.

Nos lecteurs ont envie de mieux te connaitre ?

Je m'appelle Romaric Ouitona, âgé de 21 ans. Je suis un Acteur culturel, et à la base un Artiste Comédien-Poète.

Tu as déjà vécu plusieurs événements et pas des moindres, au cours de ta jeune carrière artistique, et si on revenait sur ton parcours dans les arcanes de la culture?

J'ai rencontré le théâtre à 11 ans et je me suis fiancé à la poésie deux ans plus tard. J'ai dirigé pendant 4 ans la section théâtrale du CEG Davié à Porto-Novo où j'ai eu mon Baccalauréat. J'ai participé à plusieurs événements culturels, le Fitheb en 2009, plusieurs éditions de Fithelycob et beaucoup d'autres événements. J'ai été Lauréat à plusieurs concours au plan national et International, dont le Prix de la Fondation Bill Gates à l'occasion de la 3ème Conférence internationale de la Planification familiale en Éthiopie au siège de l'UA. Je suis aujourd'hui Président de l'Association culturelle "Rayons des Initiatives Culturelles, Musicales et des Arts Oraux" (Ricmao Asso). J'ai commencé depuis bientôt six ans à faire la Promotion du Concours de Déclamation Poétique Codep avant d'être tout récemment nommé Directeur du Fithelycob par son Promoteur M. Tony Yambodè à qui je témoigne toute ma reconnaissance.
 
Romaric Ouitona et Tony Yambodè, le tandem qui valorise le théâtre scolaire au Bénin
Désormais tu es appelé à conduire les destinées du plus vieil festival de Théâtre scolaire au Bénin, Fithélycob. Comment en est-on arrivé là ?

J'étais jadis festivalier de ce grand événement qui offre aux jeunes scolaires l'opportunité de s'exprimer et de découvrir tout le potentiel artistique enfoui en eux. Alors après mon baccalauréat et une fois à sur le campus d'Abomey-calavi M. Tony Yambodè m'a reconnu en tant qu'ancien et remarquable festivalier du Fithelycob, et m'a proposé de collaborer avec lui. C'est ainsi que j'ai commencé par travailler avec ce dernier jusqu'à devenir aujourd'hui le Directeur du Fithelycob.

Nous célébrons cette année la 12ème édition du festival International Itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin, quelles sont les dates et quelle en sera la programmation ?

C'est du 10 au 12 Avril 2015 à l'Espace Mayton. La programmation est publiée avec les résumés de spectacles, elle sera disponible pour la presse, lors du lancement de la 12ème édition du festival.

Quels sont les lycées et collèges qui prennent part à l’édition 2015 ?

CEG Davié, Agbokou, Avrankou, Malanhoui, Cocotiers, Unité, Lycée Toffa 1er, Lycée Béhanzin, et 2 autres troupes parascolaires: Tambours d'Afrique et la troupe Mayton.

 Tu as déjà fait le tour de ces lycées et collèges, donc tu as certainement vu des spectacles lors 
des répétitions. Peux-tu nous dire déjà ce qui a retenu ton attention ?

Ce qui a marqué mon attention est que malgré la baisse du suivi des activités culturelles, une relève de qualité est toujours possible car les jeunes scolaires se donnent de plus en plus à l'art théâtral. Toutefois souffrons reconnaître que tous ne bénéficient pas du soutien des parents et quelques fois des autorités d'établissements.

Les initiatives culturelles ne reçoivent plus de soutiens, est-ce que Fithélycob cette année a pu avoir quelques sponsors et partenaires?

À cet effet, nous avons reçu des promesses de part et d'autres comme c'est le cas au niveau du Ministère de la culture.

Quels sont les lieux de spectacles et quelles sont les villes retenues ?

Calavi à l'Espace Mayton.

Quelques personnes à saluer ?

Nous tenons en premier lieu à saluer M. Tony Yambodè pour son dévouement à la promotion de la culture au Bénin. Je remercie également, M. Prosper Eguédji qui a accepté d'être le Parrain de cette édition et ainsi qu'à mon collaborateur Jonas Kindafodji et toutes les autres personnes qui de près et de loin nous ont aidé dans l'organisation de cette 12ème édition.

Ton mot de fin ?

Toutes mes félicitations et tous mes encouragements à tous les festivaliers, merci à leurs différents encadreurs. Nous attendons tous pour venir partager ces moments forts et célébrer ensemble avec nous l'Art théâtral en milieu scolaire. Vive Fithelycob 2015.

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

jeudi 26 mars 2015

Lancement de son 5ème opus au Hall des Arts

L’album qui confirme la maturité artistique de Lèvodjo Star

Le dimanche 22 mars dernier, le théâtre de verdure du Hall des arts, loisirs et sports de Cotonou, abritait une cérémonie de lancement. Devant un public qui a massivement a fait le déplacement et des mécènes connus du monde du showbiz béninois, Lèvodjo Star de son vrai nom William Gansè, procédait à la mise sur le marché des disques de son cinquième livre sonore. Un opus de haute facture qui confirme tout le bien qui se disait de l’artiste.

Un album de dix (10) titres, avec des messages poignants aussi bien au public et consommateurs de la bonne musique, qu’aux artistes béninois, voilà de quoi est fait le cinquième bébé musical de Lèvodjo Star. Un album qu’il a mis sur le marché des disques ce dimanche 22 mars au théâtre de verdure du Hall des arts, loisirs et sports de Cotonou. Baptisé ‘’Les Jaloux Anonyigodin’’, cet opus de dix titres est celui de la confirmation de la maturité artistique de Lèvodjo Star. Toutes ces années passées dans les arcanes de la culture ont conféré à l’homme des expériences qu’il a su traduire à travers une œuvre de standing international.
Lèvodjo Star
Il a voulu donner ce titre à son œuvre pour dénoncer, le comportement de certains, qui, lorsqu’ils ne peuvent pas parvenir à votre hauteur, lorqu’ils ont perdu tout espoir d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés, ne trouvent autres moyens que de médire, de vilipender, de salir, de réduire à néant, celui qui avance et qui ne se soucie même pas d’eux. Ils ont tous les mots nécessaires, pour vous dénigrer, pour faire savoir que ce que tout le monde qualifie, n’est que zéro. Une cérémonie de lancement qui s’est déroulée dans une ambiance conviviale, avec la présence massive du public et des mécènes. Entre autres titres, on peut déguster sur cet opus de Lèvodjo Star : ‘’Anonyigodin’’ qui sensibilise les jaloux. ‘’Azé do Houé’’ qui interpelle ceux qui ont fuit leur village et qui prétendent que les membres de la famille qui y sont restés, ne font que du mal. ‘’Fidjin Mi Nonnon’’, qui est un message que Lèvodjo adresse à ses pairs artistes, qui sans débouchés embrasse la carrière artistique croyant y trouver un oasis de bonheur. Ce sont généralement ceux là qui émettent des œuvres décriées et qui n’honnorent pas la musique et la culture béninoises. ‘’Bon anniversaire’’ ; ‘’Beauté Africa’’ pour louer la beauté de la femme africaine, sans oublier bien sûr les hommes. ‘’Yiyi wèdo Zodouwé’’ ; ‘’Mido gbé Kpo’’le featuring qu’il a réalisé avec Riss Cool avant que ce dernier ne passe de vie à trépas. ‘’Hominsissin’’ son titre culte, dont il a bien voulu retravailler et qui figure aussi sur cet album en version remix. Un album que les mélomanes et autres artistes ont écouté déjà avec attention et depuis le mardi dernier, Lèvodjo Star ne fait que recevoir des messages d’encouragement de parts et d’autres. ‘’Les Jaloux Anonyigodin’’, un album à consommer sans modération. Vivement que les muses de la chanson l’inspire davantage afin qu’il comble ses fans et le public des œuvres de qualité.



Patrick Hervé YOBODE

mercredi 25 mars 2015

Bénin : Festival International de Musique du Bénin (FIMUB)

Boni Yayi reçoit une lettre qui prédit la catastrophe culturelle de l’année 

Au Bénin,  un  événement à la taille du Fitheb vient d’être créé.  Il s’agit du Festival International  de Musique du Bénin (FIMUB) qui se déroulera, selon les informations,   du 29 avril au 03 mai 2015.  Sentant un dégât culturel  et financier en gestation,  au regard de la précipitation observée autour de l’initiative, le musicologue – Artiste Musicien Marcel Padey, a adressé, le 16 mars dernier une lettre au Président de la République, Dr Thomas Boni Yayi. Dans sa correspondance, il  a  prié le Chef d’Etat à rallonger l’exécution de ce projet d’un an au moins.
Lisez la lettre 

Excellence,
Mon devoir m’interpelle sur une action que le monde entier mettra sur votre responsabilité ; je n’ai jamais mis en doute votre souci de conduire notre patrie commune le Bénin sur la voie de la prospérité. Je dois reconnaître, à un an de la fin de votre mandat, que votre politique culturelle malgré votre volonté, ne répond pas, et pour beaucoup, aux attentes internes et extérieures ; non pas que vous n’avez pas fait ce qu’il faut, mais tout simplement que vos collaborateurs en la matière sont limités dans la réflexion objective qui doit traduire de façon concrète le rêve culturel que vous nourrissez pour le Bénin dans le concert des NATIONS. Vous savez bien, Monsieur le Président de la République, en votre qualité d’économiste, qu’aucun investissement rentable ne peut se faire sur un terreau de mauvaise qualité, et c’est sans doute justement pour cela que vous avez prudemment mis un petit milliard à la disposition du fonds d’aide à la culture, et Dieu seul sait ce que ce fonds a apporté à la création artistique et culturelle  du pays de façon tangible. La bonne raison, vous avez eu le temps d’avoir la confirmation de votre opinion sur ce secteur : improductif. Excellence, comme le chante l’artiste, la musique, c’est toute ma vie ; mon devoir c’est de la mettre au service de mon pays, ce que j’ai toujours fait, et le ferai encore jusqu’à mon dernier souffle. Si je sors de mon silence, c’est que nous sommes à un point où faut dire objectivement les choses, afin que demain, l’on ne dise pas où sont passées les têtes pensantes de la problématique culturelle  du Bénin, et c’est pourquoi j’ai pris l’initiative de vous interpeller publiquement sur un projet, dont l’exécution imminente, quoique l’on dise, portera votre signature.
                     Marcel Padey Musicologue – Artiste Musicien
Que notre pays ait son festival international de musique, rien de plus noble, mais qu’il soit mis en œuvre pour être  exécuté au cours du prochain trimestre de l’année en cours, c’est encore mettre davantage en péril un secteur culturel de notre pays qui est depuis des lustres mal en point. Oui, Monsieur le Président de la République, c’est dans la publication de notre quotidien La Nation, n° 6192 du vendredi 6 Mars 2015 que j’apprends le drame culturel qui va se jouer. Aucun investisseur sérieux, aucun producteur sérieux, aucun artiste sérieux, ne peut accepter de participer à un festival international qui s’organise dans un pareil délai.
Je concède que le Ministre de la Culture mette ce projet à son actif, mais je dois reconnaître sa naïveté en la matière : ils travaillent avec des personnes qui font économie de vérité et de bonne foi.
Si le projet est inscrit au programme des activités gouvernementales de l’année en cours, tous les vaillants artistes du Bénin vous seront éternellement reconnaissants de bien vouloir reporter son exécution au moins d’un an. Vous pouvez, Monsieur le Président de la République, consulter des experts internationaux sur la question. Dans l’espoir que ce signal trouve un écho favorable auprès de votre auguste personne, je vous prie de recevoir, Excellence, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes salutations patriotiques.

Fait à Cotonou le 16 Mars 2016

Marcel Padey

Musicologue – Artiste Musicien


Source:Agence Dekart 

jeudi 19 mars 2015

Valeurs d’Ici au Temple de Hounnongan Amankpo

Azé-Mando Awa continue ses prouesses face à la sorcellerie

(Encore deux petites filles qui viennent d’être débarrassées de cette force maléfique)

On ne le dira jamais assez, la sorcellerie est une force maléfique d’une puissance de destruction hors de commun. Une seule personne détentrice de cette science dans une famille et toute cette famille est vouée aux malheurs, aux échecs de toutes sortes et sur tous les plans. De nos jours la perte des valeurs, est devenue légion dans tous les domaines, cette force maléfique est distribuée comme de petits pains et à tous les enfants, même les nouveaux-nés portent la sorcellerie depuis les entrailles de leurs mères. Fort heureusement, il y a des personnes que Dieu à choisi, qu’il a consacré  et que les mânes de nos ancêtres ont béni, pour faire face à ceux qui utilisent cette science en mal. Ces personnes sont donc dotées de toutes les puissances et savent les feuilles qui entre lice quand il s’agit de contrer la sorcellerie qui pourtant peut être utilisée à d’autres fins pour le développement d’une nation voire d’un Continent. Parmi ce lot de dignitaires des valeurs endogènes du Bénin, un jeune que vous connaissez déjà. Hounnongan Dannon Amankpo Azé-Mando Awa, très futé et doté de puissances incommensurables dans le domaine, il est imperturbable face à toutes les formes de sorcellerie. Le voici qui vient encore de frapper très fort en arrachant cette science devenue une force maléfique  à deux petites filles d’une même famille, qui n’ont que 6 et 9 ans. Votre Rubrique a assisté à cette séance de délivrance hors du commun et tient à partager avec vous les moments vécus.

 La sorcellerie de nos jours, qui peut l’avoir

Il n’est plus qu’un secret de polichinelle aujourd’hui que les valeurs sur lesquelles la société africaine et particulièrement celle dahoméenne étaient basées, sont entrain d’être bafouées. Aujourd’hui même au sein des ménages, les parents ont fuit leurs responsabilités parentales au profit d’autres valeurs venues d’autres horizons. Du coup on assiste à toutes les déviances et toute la classe juvénile, livrée à elle-même tombe dans certains travers qui ne disent pas leur nom. Aujourd’hui aussi la sorcellerie est devenue un sujet sans tabou et notamment des bonbons et des petits pains que se distribuent aux enfants de tout âge. Il est fréquent de nos jours d’entendre des enfants tenir des propos que même des adultes ne pourront prononcer, s’ils ne comptaient sur une certaine puissance. Cette science qu’on pouvait utiliser à bon escient et qui est devenue aujourd’hui  une véritable force du mal, fait d’énormes dégâts dans les foyers et les familles sur toute l’étendue de notre territoire. Heureusement qu’il y a un antidote à tout. Même si aujourd’hui il y a des dignitaires qui ne maîtrisant pas les contours de la sorcellerie, disent du n’importe quoi, ceux qui ont reçu la puissance pour contrer cette force maléfique continue de se battre au quotidien pour, la paix dans les familles. Donc aujourd’hui cette science qui était l’apanage des personnes du troisième âge, au temps de nos ancêtres, est devenue une chose à la portée de tout le monde et notamment des enfants. Ce qui justifie la perte des valeurs dont nous faisions allusions plus haut.
Hounnongan Dannon Amnkpo Azé-Mando Awa, le félin qui sème la débandade dans le rang des sorciers

La lutte implacable contre les sorciers et la sorcellerie

De nos jours ils ne sont pas très nombreux, ces dignitaires qui osent parler à visage découvert de la sorcellerie. La plus part se contentant de s’entendre avec les sorciers en leur livrant des dons en contrepartie des âmes attachées, il n’y a qu’un seul qui a décidé de mener une lutte farouche contre la sorcellerie et les sorciers. Il s’agit de Hounnongan Dannon Amankpo Azé-Mando Awa. Très jeune mais doté d’une puissance immense, il n’hésite pas sur les antennes des radios, à son temple et partout où il a l’occasion de crier son haro sur les sorciers et la sorcellerie. Il ne négocie pas et ne fait aucun cadeau aux sorciers. En bon animal de combat et un félin redoutable, il leur arrache leurs proies avec autorité. La seule évocation de son nom Azé-Mando Awa est source de panique générale dans le rang des sorciers. Et cette puissance, il la tient de sa grand-mère paternelle qui, il y a à peine deux semaines, venait de lui livrer la dernière force en elle. Cette vieille dame de 122 ans aujourd’hui, clame haut et fort, qu’elle rendra l’âme à 145 ans. Une vraie bibliothèque, qui avant de se consumer à trouver un bibliothécaire capable de conserver intacte, toutes ses connaissances emmagasinées.  C’est donc lui, Hounnongan Dannon Amankpo Azé-Mando Awa, qui est le seul aujourd’hui qui ose affronter les sorciers. Il les défie et prend le dessus partout où il va sans tambours ni trompettes.

Comment arrive-t-il à arracher la sorcellerie aux sorciers ?

Il a pour habitude de dire « Si on ne connait pas les secrets d’une science, on ne s’y aventure pas, et on ne profère pas des paroles vaines ». Pour lui dans la médecine moderne, il y a plusieurs branches, on a des gynécologues, des pédiatres, médecins généralistes, des sages femmes accoucheuses, etc. c’est donc pareil en matière de médecine traditionnelle et surtout sur le plan des plantes. Hounnongan Dannon Amankpo Azé-Mando Awa, imperturbable, il ne tolère pas le faut. Il n’hésite pas à dire haut et fort, qu’on peut lutter contre la sorcellerie et la vaincre. Pour lui on peut bien arracher la sorcellerie aux sorciers et par conséquent, il invite ceux qui ne maîtrisent pas cette force de se taire et de cesser de mentir aux populations. « La sorcellerie est une puissance, un esprit et des feuilles, toute chose que Dieu a donné aux humains pour faire le bien. A une certaine époque, c’était une force de bien, mais aujourd’hui on utilise la sorcellerie pour faire le mal », dixit Azé-Mando Awa. Il poursuit en disant : « heureusement que Dieu en créant son monde avait tout prévu, le bon et le mauvais, le jour et la nuit, la maladie et le remède. Donc la sorcellerie étant une connaissance basée sur les feuilles, Dieu a également donné d’autres feuilles qui nous permettent de venir à bout de la force maléfique et de l’arracher de façon définitive à ces détenteurs ». Il se base sur les connaissances à lui livrées par sa grand-mère paternelle et sur ses recherches personnelles pour arracher la sorcellerie aux sorciers. En somme un processus simple, fait de prières, d’invocations, de paroles incantatoires et des rituels dans la brousse et au bord d’un fleuve, tout ceci avec des rameaux attachés à la taille des sorciers et puis le tour est joué. Ces derniers ne pourront plus jamais voyager la nuit, pour faire du mal et nuire à leurs prochains.

La dernière en date
Les deux petites filles exorcisées

Le mercredi 11 mars dernier à son temple sis à Womey Soglongon, il a encore frappé fort en délivrant deux petites des griffes de cette force maléfique. Il s’agit d’Anastasie Houénafa et Nicka Avléssi ; deux petites filles qui ont respectivement 09 ans et 6 ans, issues d’un même parent et qui en deux petits mois sont devenues de véritables saigneurs de la nuit. Là-bas sur la base des sorciers, se sont ces petites âmes qui égorgent et qui elles mêmes ont déjà livré quatre (04) personnes en si peut de temps. Vivant à Pobè, elles ont hérité de la sorcellerie par l’entremise d’une dame nommée maman Jean, leur grand-mère. La première a consommé la force maléfique par une noix de palme, tandis que la seconde a hérité du mal, par un plat de riz. Heureusement que leurs parents s’en sont rendus compte à temps. Conduites chez Hounnongan Dannon Amankpo Azé-Mando Awa, elles ont subi les rituels. Lorsqu’on les questionne à la fin pour savoir, si elles peuvent encore se transformer et s’envoler, la réponse est systématiquement : « non, Azé-Mando Awa a tué la puissance en nous, en nous arrachant cette force ». Ces deux petites filles délivrées, porte à plus d’une dizaine de mille de sorciers délivrés en moins de vingt (20) ans de pratique par Azé-Mando Awa. Un exploit pareil dans la famille Adjovi à Ouidah, lui a valu un don d’une parcelle. Nous reviendrons sur cette prouesse.

Pour tous vos soucis, retrouvez-le à Womey Soglogon devant l’EPP Gbèman 1 ou appelez-le 94 853 790/98 457 566

Réalisation Patrick Hervé YOBODE


mercredi 18 mars 2015

Les Coulisses du Showbiz accueille Ben Sabas à propos de son film en cours de réalisation

« Nous sommes là pour rendre le 7ème art béninois plus vendable et plus représentatif », dixit Sabas Loko

Votre nouvelle Rubrique ‘’Les Coulisses du Showbiz’’ qui aura droit de citer tous les jeudis en quinzaine et ceci chaque mois, prend son envol. Pour son acte 1, c’est le monde de la cinématographie et plus particulièrement un digne fils du Bénin, qui pendant des années a excellé dans le 7ème art en Côte d’Ivoire, qui fait la Une. En effet, depuis un an déjà, le père fondateur de la compagnie de théâtre et de cinéma, le plus ancien du Bénin, est au bercail. Sabas Loko alias Ben Sabas, est revenu au pays pour corriger un certains nombres de choses dans le secteur culturel, notamment dans la musique et le 7ème art. Pour amorcer son processus de révolution dans la maison culture, il tient un film, mais là un vrai film qui rivalisera avec les œuvres de plusieurs pays dans le monde. Fidèle à ses habitudes, il a complètement opté pour la rupture d’avec ce qui se faisait ici, pour lancer une vraie cinématographie, celle dont le Bénin a urgemment besoin. C’est donc lui qui à travers une interview nous parle de ses ambitions pour la culture béninoise.

Après plus de deux décennies d’absence, vous présentez à vos compatriotes ne serait pas un exercice trop compliqué ?

Non du tout pas, je suis Sabas Loko, alias Ben Sabas, artiste, comédien, cinéaste, opérateur économique. Je suis béninois de père et de mère, j’ai vu le jour à Cotonou, c’est dans cette ville que j’ai fait toutes mes études. Cela fera bientôt plus d’une vingtaine d’années que je suis basé à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Vous êtes là depuis un bon moment déjà, comment voyez-vous le paysage culturel de votre pays le Bénin ?

Je ne suis pas revenu pour critiquer le monde culturel béninois, mais je vois qu’il y a encore beaucoup à faire. Il y a tellement à faire que j’ai dû solliciter un haut responsable de ATC Afrique en la personne de Guéï Appolos, pour qu’ensemble, nous puissions travailler la main dans la main, histoire de redorer le blason de certains pans de la culture béninoise. Nous allons rendre plus représentatif et plus vendable, non seulement la musique béninois, mais le 7ème art du pays qui peine à décoller. Nous allons aussi donner le coup de pousse nécessaire aux artistes, afin que leurs œuvres soient de qualité pour pouvoir facilement traverser les frontières nationales. Enfin permettre aux artistes de sortir du pays, pour aller prendre part à de grands festivals pour découvrir d’autres réalités.
Ben Sabas

Beaucoup vous connaissaient ici comme le fondateur de la troupe de théâtre ‘’ Les Très Fâchés du Bénin’’, qui a disparu il y a quelques années, alors votre retour annonce-t-il la refondation de cette compagnie, qui avait fait du chemin ?  

Effectivement, il y a très longtemps que j’ai créé la troupe ‘’Les Très Fâchés du Bénin’’. C’était juste après ma sortie du Centre d’initiation des arts et de la culture Cifac de Panthère Noire. Cette troupe a beaucoup contribué au rayonnement de la culture béninoise, mais quelques années après mon départ, je n’entendais plus parler d’elle. Pendant toutes ces années, j’ai eu très mal au cœur. Donc mon retour au bercail annonce forcément de grandes actions de promotion de la culture de mon pays. Il s’agira pour moi d’entrée, de procéder au lancement de mon album à moi-même, parce qu’étant aussi producteur, j’ai voulu déposer ma valise dans la musique pour m’exprimer et prouver mon côté multidimensionnel. Je vais aussi reprendre la troupe, la relancer et pour ce faire, j’ai fait venir des acteurs du cinéma ivoirien, qui ensemble avec des béninois, joueront dans un film d’intégration africaine qui est en cours de réalisation. Donc je profiterai de ce film pour redonner vie aux Très Fâchés du Bénin.

Avant de revenir sur le film, dites-nous tout sur votre album ?

Ok cet album est intitulé ‘’La vérité acte 1’’. Ce titre parce que ce sont des faits que moi-même j’ai vécu, j’ai traversé des situations et je sais que beaucoup ont vécu plus pis que moi. Donc j’ai été inspiré et j’ai composé des chansons sur ces thèmes. Et donc j’ai voulu transmettre un message au peuple, partagé avec eux ces moments d’émotions. C’est donc un maxi single de 4 titres qui sort pendant les vacances et j’espère que les béninois vont beaucoup apprécier.

Le film dont vous parliez tout à l’heure, faites-nous en le décryptage ?

C’est un film de satire social et de tragédie, qui est dénudé de toute comédie et qui est intitulé ’’Mon Foyer !!! Ma Foi’’. Juste pour dire que la foi a permis de sauver le foyer qui tanguait, qui chavirait. C’est un mélange des actes, des faits sociaux, spirituels et tragiques. Un film qui m’a été dicté par Dieu, parce que j’ai écrit le scénario en moins de deux semaines. Un film a rebondissement qui a déjà reçu le parrainage du consul de la Côte d’Ivoire au Bénin, M. Loko, de Rabbi Avocan, de Académie Photo vidéo et bien sûr moi-même.

Est-ce un court ou long métrage ?

C’est un long métrage, un feuilleton, dont l’article zéro sera mis sur le marché pour lancer les choses. Ce sera un feuilleton de 35 épisodes pour lequel nous sommes en pourparlers déjà avec, les autorités de l’ORTB, pour avoir un espace pour sa diffusion. En somme, un feuilleton qui va beaucoup enseigner sur les maux qui minent les foyers de nos jours.

Vous êtes promoteur d’un festival de musique gospel, dites-nous que devient le Fera ?

Merci pour la question. C’était le premier de mes multiples actions à mon retour. J’avais annoncé à travers une conférence de presse la tenue de ce festival qui devient Festival international de la restauration des âmes (Fiera). Mais sur le terrain, j’ai rencontré beaucoup de difficultés, des peaux de bananes par-ci de la méchanceté gratuite par là et tout ça me fait honte. Oui j’ai honte d’avoir dit non à la Côte d’Ivoire qui voulait de ce festival et qui était prête à mettre les moyens. Dans ce pays c’est le président Laurent Gbagbo même qui avait parrainé le festival des masques et danses traditionnelles d’Afrique que j’avais organisé, ici dans mon propre pays le ministère de la culture est incapable de parrainer un simple festival qui vise à primer les meilleurs chantres de Dieu en Afrique et à aider les malades et démunis. C’est pour moi inconcevable et à la limite une honte nationale. Somme toute le Fiera aura lieu en fin décembre 2015, sous fonds propre.

Selon vous que peut faire le ministère de la culture pour faciliter la tâche aux promoteurs culturels pour davantage de visibilité à la culture béninoise ?
Ben Sabas

Ecoutez le ver est dans le fruit et le poisson pourrit de la tête. Donc le problème a ses racines au sommet et quand la tête est pourrit, c’est souvent difficile d’espérer quoi que ce soit. Et ici il est très difficile aux promoteurs de la diaspora d’avoir place, tout est difficile, à cause d’une mafia qui s’est solidement installée. Imaginez que j’ai déposé le dossier du Fiera au fonds d’aide et on m’a appelé pour me dire qu’on ne peut pas financer mon projet, parce que c’est un festival de musique gospel. Je ne veux pas appeler le nom de celui qui me disait cela, parce que ça fait honte.

Un mot pour conclure ce premier numéro de votre Rubrique ?

Merci Patrick d’avoir initié cette rubrique qui fera du bien aux artistes toutes catégories confondues. Je remercie tous les béninois, le journal l’Informateur et tout son personnel. Je dirai pour finir que nous sommes revenus pour relancer les arts et la culture du Bénin. Merci à tous.


Réalisation Patrick Hervé YOBODE