dimanche 29 mai 2016

Esther Vilate à propos des concurrentes de ’’Miss Bénin Fance Europe’’

« Cette année, 8 jeunes, intelligentes et belles filles béninoises s’affrontent pour la couronne »

Quelques petits jours et, le Concours ’’Miss Bénin France Europe’’ sera une réalité. Le 5 juin prochain, il se déroulera à Paris, engageant 8 jeunes filles dans une compétition déterminante pour désigner la plus d’entre elles. A bien voulu en discuter avec nous, Esther Vilate, membre du Comité d’organisation, chargée des relations avec la presse. Une belle fête en perspective, sur fond de la reconduction de l'initiative de lutte contre l'ulcère de Buruli, au Bénin ...
Bonjour Esther Vilate. Vous êtes la Responsable chargée de la presse du Concours ''Miss Bénin France Europe''. Combien de jeunes filles sont prévues pour compétir, dans le cadre de ce Concours, le 5 juin prochain ?

Bonjour. En effet, je suis Esther Vilate, Responsable Pôle Presse de la 2è édition du concours de beauté ’’MISS BENIN France Europe’’™. Je vous remercie de votre intérêt pour notre événement. Cette année, 8 jeunes, intelligentes et belles filles béninoises, vont concourir au titre de MISS à la grande soirée béninoise prévue le dimanche 5 juin à l’hôtel de ville de Rosny-sous-Bois. Elles étaient 9 au départ mais nous avons dû en disqualifier une pour des motifs de retard et d’absences aux répétions. ’’MISS BENIN France Europe’’™ est un concours de beauté de prestige, ce qui nous impose beaucoup de rigueur et de l’intransigeance sur tous les points, encore plus, sur le sérieux des jeunes filles.
Esther Vilate, Chargée aux relations avec la Presse de Miss Bénin France Europe

Quels sont les pays d'Europe dont ces Béninoises sont originaires ?

Nous avons reçu quelques candidatures venant d’Europe mais, malheureusement, aucune d’entre elles n’a été assez satisfaisante pour la suite du concours. Nous comptons, néanmoins, parmi nos finalistes, plusieurs jeunes béninoises qui représentent, respectivement, les communautés lyonnaise, toulonnaise, dijonnaise et châteauroussine. Elles posent leurs valises sur Paris, tous les week-ends, pour assister aux répétitions, et s’investissent tout autant que celles résidant en région parisienne.

Où en sont les préparatifs pour la réussite de l'événement ?

Les filles s’apprêtent durant tout ce temps. Elles répètent, toutes les semaines, leurs chorégraphies et scénographies, pour le bon déroulé de la soirée finale, avec des professionnels qui mettent tout leur talent et leur disponibilité au service de cet événement. J’en profite d’ailleurs, au nom de toute l’équipe, pour leur dire un immense merci. Nous aurons également la présence de plusieurs artistes de renom qui viendront honorer la soirée. L’artiste Régis Kole a déjà été annoncé sur notre page Facebook, les autres seront dévoilés, dans les prochains jours. Plusieurs médias et organes de presse seront de la partie également, pour retransmettre cette soirée qui promet d’être belle et riche en émotions.

Quels sont les points de différence avec la 1ère édition qui s'est déroulée en 2015 ?

J’ai suivi à distance la 1ère édition et j’ai aimé ce que j’ai vu. Etre au cœur de la 2è édition est une belle expérience. L’équipe d’organisation est renforcée avec la création de plusieurs pôles de compétence. C’est un choix de Monsieur Codjovi Tossou lui-même. Ensuite, nous avons moins de finalistes, comparativement à la 1ère édition. Elles ont entre 18 et 25 ans, sont toutes différentes les unes des autres et chacune d’entre elles représente, avec fierté, le Bénin. De plus, une variété de nouveaux artistes béninois et d’ailleurs sera également présente. Enfin, il y a un renforcement de la communication sur l’événement avec des vidéos professionnelles à toutes les répétitions, ce qui donne encore plus de visibilité à l’événement mais, aussi, aux partenaires. Je vous recommande cette soirée de la deuxième édition. Ce sera à l’hôtel de ville de Rosny-sous-bois (20, rue Claude Pernès 93110) à 18h très précises, comme je l’ai précisé plus haut.

Cette 1ère édition s'était donné comme mission la lutte contre l'ulcère de Buruli, au Bénin, ce qui, apparemment, a connu des difficultés, vu l'absence de résultats visibles. Si vous confirmez cette information, de quels problèmes s'agit-il ?

Vous n’avez pas totalement tort mais, ce n’est pas exactement cela. La ’’MISS BENIN France Europe’’ 2015 et le Staff sont allés au Bénin pour une première prise de contact avec les malades, les autorités et les institutions en charge du traitement de la maladie. En réalité, les deux véritables problèmes sont le manque de réactivité et la lenteur administrative manifeste au sein des structures avec lesquelles nous sommes censés travailler. Mais, aux dernières nouvelles, les choses avancent bien et, c’est d’ailleurs pour cela que nous avons reconduit la même cause, afin d’aller au bout de nos engagements. La nouvelle MISS, qui sera élue le 5 juin, poursuivra et accélérera les actions liées à cette cause.
Vue sur les 8 candidates, de part et d'autre, encadrant leurs entraîneurs

Quelles dispositions les organisateurs du Concours pensent déjà prendre pour le décollage de cette noble initiative?

Vous savez, nous sommes déjà entrés en contact avec les autorités du nouveau régime en place. Nous comptons sur les nouvelles valeurs prônées par ce régime pour faire aller les choses plus loin. Nous remplirons notre part d’engagement, en ce qui concerne nos actions de lutte contre l’Ulcère de Buruli et, ceci, dans la limite de nos possibilités et du degré d’accompagnement des autorités en charge de la santé et du social au Bénin.

''MISS BENIN France Europe'' a-t-il réussi à fédérer la diaspora béninoise en France et en Europe, d'une part, et à établir un lien entre celle-ci et les Béninois vivant au Bénin, d'autre part ?

’’MISS BENIN France Europe’’ est un événement et non une mission diplomatique. Il est vrai qu’un des objectifs de l’événement est de fédérer la communauté béninoise d’Europe en la réunissant, au moins une fois par an, lors d’une grande soirée béninoise à Paris. Sur ce plan, nous pouvons nous féliciter du travail de mobilisation qui s’est fait l’année dernière et qui se fait encore cette année. Le 6 juin 2015, il y avait eu plus de 600 Béninois et amis du Bénin venus de plusieurs pays de l’Europe, des USA et de l’Afrique, tous réunis à Paris pour l’événement. Pour ce qui concerne le lien entre les membres de la diaspora et les nationaux, il faut dire que ce genre de lien existe déjà forcément et ce serait prétentieux de le mettre à l’actif de ’’MISS BENIN France Europe’’. Cependant, pour les jeunes filles béninoises qui participent au Concours, c’est un lieu de rapprochement avec leur origine, un espace de découverte et d’expression d’une appartenance identitaire.

Quelles sont les chances de survie d'une telle manifestation culturelle, à moyen et à long terme ?

Quand j’observe la rigueur, la volonté, le patriotisme et la détermination qui entourent l’organisation de l’événement, je peux vous garantir que c’est une chance pour notre pays d’avoir des jeunes capables de s’investir autant bénévolement et, sans grand soutien, dans un pays où la vie n’est pas simple et aisée. Je pense qu’il ne s’agit pas d’une question de moyens financiers mais il est question, là, d’une vraie leçon de patriotisme. Sachez que ’’MISS BENIN France Europe’’ est entièrement organisé sur fonds propres du Fondateur, bien sûr, avec le soutien de quelques bonnes volontés, comme Monsieur Romain Da COSTA, ancien Président de la Section ’’France’’ du Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur et Directeur de communication de la Ville de Rosny-sous-Bois. Un Monsieur de bon cœur avec de multiples compétences. Maintenant, l’essoufflement peut vite arriver, bien évidemment, si les autorités locales ou diplomatiques ne soutiennent pas l’événement en lui allouant assez rapidement un budget pour la réussite des prochaines éditions.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

mercredi 22 avril 2015

Festival international de musique du Bénin

Cotonou, Bohicon et Parakou au cœur de l’acte 1

Cinq jours de célébration de la musique pour donner de la visibilité et mettre sur orbite le patrimoine culturel musical du Bénin en Afrique et dans le monde. Et l’événement qui se permet de placer le Bénin au cœur d’une manifestation culturelle d’envergure internationale, n’est autre que le festival international de musique du Bénin (Fimub). Pensé et conçu par des professionnels du domaine, c’est un festival qui embrase le pays afin de redorer le blason de la musique à travers sa promotion et sa diffusion sur le plan international. C’est du 29 avril au 03 mai 2015.


Cotonou, Bohicon et Parakou, voilà les trois villes du Bénin retenues pour abriter les manifestations entrant dans le cadre de la première édition du festival international de musique du Bénin. Malgré les appels au report de l’événement et la réticence de certains acteurs culturels, sur sa tenue, parce qu’ils jugeaient que c’est précipité, le Fimub 2015 aura bel et bien lieu. Cinq jour d’activités, pour permettre à la musique béninoise de retrouver ses lettres de noblesse. Assurer sa promotion à travers sa diffusion et la mettre sur orbite. Cinq jours faits de rencontres professionnelles, une foire aux disques, une exposition des instruments traditionnels de musique du Bénin, des concerts, des animations, un show musical jamais vu au Bénin. Voilà le contenu de la première édition de ce festival qui se veut le carrefour des musiques d’Afrique. Pour cette édition qui s’installe au cœur de la ville de Cotonou au quartier Sainte Cécile (carrefour), acceuillera les meilleurs créations et les meilleurs artistes. D’autres lieux comme la maison du peuple d’Agla, la place Sètondji de Bohicon et la place Bio Guèra de Parakou, vibreront aussi aux sons et aux couleurs du Fimub 2015. Selon le directeur Exécutif du Fimub, Richmir Totah, cette première édition se déroulera autour du thème : « Les industries culturelles musicales, levier de croissance économique au Bénin ». ce thème sera même au cœur d’une communication que donnera dans le cadre du festival, le professeur Bienvenu Koudjo du Bénin.
Il faut signaler que d’autres sous-thèmes seront développés  par Pendra Safouane du Sénégal, Hugues Ondaye du Congo, etc. Faisant siens les objectifs, qui se résument à la création d’un évènement qui rassemble les meilleures créations musicales nationales et internationales, permettre au Bénin de devenir le plus grand marché de la musique en Afrique,  aller à la conquête du monde musical avec des créations contemporaines, la mise en place des conditions nécessaires pour l’internationalisation de l’art et de la musique béninoise, la création d’une synergie entre le secteur musical et l’industrie du tourisme constituent d’autres priorités que s’est assigné ce festival qui se déploiera d’ici une semaines. Pour se faire les pays comme le Nigeria,le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Sénégal, la Guinée, leTogo, etc. seront au Bénin à travers leurs vedettes qui sont respectivement : Isedale, Binta Torrodo, Awa Sissao, Bella Mondo, Dela Hayes, Calou D, Ba Sissoko, King Mensah, etc. Les principaux organisateurs que sont : Richmir Totah, directeur exécutif du Fimub, Marius Fagbédji Missinhoun, directeur artistique et Blaise Tchétchao, directeur du Fonds d’aide à la Culture (FAC), sont entrain de mettre les bouchées doubles, afin que vive la première édition du festival et que vive à jamais, le Fimub pour une musique béninoise qui s’impose sur le plan international.


Patrick Hervé YOBODE

mardi 21 avril 2015

Les Coulisses du Showbiz à la découverte d’un jeune talent

Hintchévo ou l’autre Riss Cool

(Un produit Es La Hora Production de Alain Vigan)

Depuis la disparition tragique de Riss Cool, plusieurs jeunes artistes se sont révélés au public voulant tous faire comme lui. Dans nos recherches, votre Rubrique Les Coulisses du Showbiz est allée dénicher la perle rare. Celui-là même qui dans la voix n’a rien de son aîné, mais on aurait dit que Riss Cool lui avait laissé ses textes avant son départ pour l’au-delà. Appréciation.

Présentes-toi aux lecteurs de notre journal ?

Bonjour, je suis Géovanie Hintchévo Avahoundjè.  Je suis béninois originaire d’Agonlin Lan’ta. J’ai 23 ans, je suis célibataire sans enfant. Je suis artiste chanteur compositeur.

Ceux qui te connaissent t’attendaient partout sauf dans le monde artistique et dans la musique, pourquoi vouloir embrasser une carrière artistique ?

Je ne saurai vous donner une réponse très exacte. D’autres vous diront que c’est le destin, mais quand moi-même je fais le fil back sur mon, vécu, je peux vous dire que je suis un enfant qui avait l’art dans le sang. D’abord, je suis très curieux et j’aime beaucoup m’entretenir avec les gens. Ensuite, je suis un interprète, mais très rare sur la scène. A l’écoute d’une mélodie qui m’intéresse, je répète toujours. Enfin, il faut dire que j’ai toujours aimé me faire remarquer partout où je passe à travers ma façon de m’habiller et parfois ma manière de réagir en classe, entre mes camarades ou en famille. Donc au vu de tout cela, on peut retenir que mon arrivée dans le monde artistique était un don caché en moi, que j’ai essayé de développer.
Hintchévo ou l'autre Riss Cool

Quelles ont été tes motivations et comment l’entrée dans le monde musical, s’est-elle opérée ?

Les motifs sont simples. En effet, tout est partie d’un choc que j’ai reçu après la disparition d’un célèbre artiste de notre pays. L’impressionnante foule qui l’avait accompagné à sa dernière demeure, les plaintes quotidiennes de ses fans, dont j’en fais d’ailleurs partie, sont entre autres les raisons qui ont réveillé en moi le talent et le potentiel qui y sommeillait. Pour moi cet homme était un exemple à suivre, afin que le jour où je ne serai plus là, les peuples me pleurent aussi.  Que faut-il donc faire pour réaliser cet immense rêve ? Il fallait emboiter les pas à l’illustre disparu. C’est ainsi que dix après son décès, le 1er avril 2013, de retour d’un voyage sur Bohicon, l’inspiration de chanter m’est venue pour la première fois. C’était à hauteur de Zangnannando, un village d’Agonlin. J’ai alors ruminé des mots intérieurement et une fois à destination, j’ai enregistré tout sur mon portable.  Tous ceux qui ont écouté ont apprécié, seulement je n’ai pas une belle voix, mais quelque chose que je ne maîtrisais pas me poussait à multiplier les compositions. La même chose me donnait l’assurance que tant que je serai inspiré, ma voix finirait par s’améliorer. C’est ainsi qu’en juin 2013, avec les soutiens moraux et financiers de certains proches, avec mes frais d’allocation puisque secouru au Bac, j’ai enregistré mon premier morceau intitulé ‘’Wèkèminho’’ au studio Toréci Record. Le second a été réalisé avec l’aide du grand frère Eusèbe Asségué, qui m’a conduit au studio La Volonté de Dieu. C’était un son qui rendait hommage au regretté artiste dont je parlais. Avec ses deux titres, j’ai commencé par faire des animations et ses sorties m’ont permis d’engranger des sous pour la réalisation d’un troisième morceau ‘’Tout le monde se cherche’’.

Tu as un clip qui tourne en boucle actuellement sur les chaînes de télévision, tu y véhicules des messages qui retiennent l’attention. Tu nous avais fredonné d’autres textes aussi poignants et qui sont d’une profondeur inouïe, dit d’où tires-tu tes inspirations ?

Mes inspirations n’ont pas une source différente que celles de mes aînés. Comme eux en particulier mon idole dont je parlais, je puise mes inspirations des réalités quotidiennes de l’homme que nous sommes. Parfois, je parle de ce qui m’arrive, de ce qui arrive aux autres ou de ce qui peut arriver un jour.

Ceux qui n’écoutent pas la voix mais le contenu de tes textes, diront que tu es le fils spirituel de Riss Cool, qu’en dis-tu ?

Depuis le début de cette interview, j’ai évité d’appeler ce nom Riss Cool. Cet artiste est en réalité mon idole. Il est ma raison d’être chanteur aujourd’hui. Pour honorer sa mémoire, j’ai décidé de lui emboiter les pas en l’imitant, non pas dans la voix, mais dans les messages qu’il véhiculait de son vivant. Alors ceux qui diront que je suis son fils spirituel en se basant sur mes textes, n’auront peut-être pas tord.

Pourquoi Hintchévo ?
Hintchévo

Hintchévo est en faite le prénom africain que mon père m’avait donné à ma naissance, après 35 ans de vie sans le moindre enfant. Il était traité de tous les noms, quand un jour il connut ma mère qui a fini par concevoir un enfant de lui. Mais les médisances de ses proches persistaient jusqu’au jour de l’accouchement, où il courut de l’hôpital et alla s’étendre dans la rue en s’écriant ‘’Hintchévo’’ ce qui signifie en langue Fon, ‘’ma honte est terminée’’, ‘’les médisances et calomnies sont finies’’. Et dites-vous que je lui ressemble comme une seule goute d’eau. J’ai donc choisi ce nom d’artiste parce qu’il retrace un passé douloureux de mon père.

Tu es le produit d’une maison qui dans quelques années deviendra un Label, Es La Hora ; comment s’était tissée cette relation ?

C’est une relation qui a vu le jour le 14 février à l’Hôtel Hounzampie situé à Akpakpa. J’étais pas la grâce de Dieu dans cette Hôtel pour prester comme la grand sœur Pélagie la Vibreuse. Après mon forfait, l’audace m’a poussé à demander audience auprès du Pdg de l’Hôtel, ce qui m’a été accordé. C’est alors qu’il me demanda en présence du staff de Pélagie la Vibreuse dont notamment le Pdg de Es La Hora, M. Alain Vigan de lui fredonner quelque chose.  Ce que j’ai fait et que tout le monde a apprécié. Nous avions donc échangé les contacts et deux mois plus tard, le 24 avril 2014, le Pdg de Es La Hora, m’a appelé et voilà où nous en sommes aujourd’hui.

Selon toi, Es La Hora pourrait-elle devenir une grosse entreprise culturelle ?

La plus grande ambition de toute entreprise est d’émerger, alors pourquoi Es La Hora ne grandirait-elle pas un jour ? En tout cas je crois en la détermination folle des hommes qui conduisent cette maison. Leur ambition est de sortir contre vents et marrées notre musique et notre culture de l’ornière.

Quand est-ce que le public pourra s’attendre à ton premier opus ?

Je ne peux vous dire avec précision une date de sortie de mon premier album. Mais ce que je sais c’est que si Dieu le veux, ce sera pour bientôt. En tout cas mon producteur et manager, M. Alain Vigan s’affaire et c’est à lui qu’il revient de préciser la date de parution de mon premier livre sonore.

Ton mot de fin ?

Je remercie Dieu, je salue la mémoire de Riss Cool, tout le staff de Es La Hora en particulier mon tonton Alain Vigan, la généreuse grand sœur Pélagie la Vibreuse, Fifi Fender, Zebdo Papi Aza-Cool et toute la presse béninoise.


Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE  







mercredi 8 avril 2015

Point de presse du Pontife du Vodoun au Bénin



Daagbo Hounon Doudédji Alomonnonwlizo sort de son mutisme après sa supposée mort

La nouvelle s’était répandue comme une trainée de poudre, au cours de cette journée du lundi 23 mars 2015, faisant état de ce que Sa Majesté le Pontife du Vodoun, Daagbo Hounon Doudédji Alomonnonwlizo Azikpégowassin, serait passé de vie à trépas. Plusieurs têtes couronnées, des journalistes, des praticiens de la médecine traditionnelle et acteurs du monde endogène et même les populations, ont été alimentés depuis lors par dame rumeur. Du coup ses détracteurs et ennemis, qui ne voient pas d’un bon œil ses nobles actions qu’il déploie sur le terrain et partout au Bénin, ont saisi cette vilaine balle au bond. Ils ont préféré raconter des stupidités et alimenter une fausse rumeur, pour peut être, pensaient-ils nuire au Pontife.
Daagbo Hounon Doudédji , bien vivant
Pendant plus de deux semaines donc les fausses informations sur l’état de santé de Sa Majesté Daagbo Hounon Doudédji Alomonnonwlizo Azikpégowassin, ont été truquées et vidées de tout sens. L’intéressé qui obnubilé par le travail bien fait et qui tient coûte que coûte à bien accomplir la mission que lui a assignée ses ancêtres, et qui ne se donne point de repos, avait juste une légère crise de paludisme. Dans son entêtement à toujours aller au front, il s’était vu contraint au repos par sa femme, la reine Doudédji qui pour lui permettre de bien se reposer avait éteint tous ses téléphones portables. C’est donc le repos coupable de ce lundi 23 mars qui a suscité toutes les rumeurs jusque là. Mais le Pontife, vivant toujours et en pleine fort comme un baobab, a voulu couper court aux folles rumeurs qui circulaient depuis. C’est donc pour cela qu’il a tenu à son Temple, au quartier Zogbohouè à Cotonou, un point de presse pour dire qu’il est bien vivant. Il a éclairci les uns et les autres sur le fait et a remercié les jaloux pour la publicité, même si c’était une mauvaise publicité.

Patrick Hervé YOBODE

Rencontre avec Romaric Ouitona, directeur du Fithelycob



‘’Nous célébrons encore le théâtre scolaire du 10 au 12 avril prochains’’

Le plus grand festival de théâtre scolaire au Bénin prend son envol. A quelques jours de son démarrage, nous avons approché le comité d’organisation, pour en savoir plus sur sa tenue. C’est tout naturellement le tout nouveau directeur nommé par le promoteur Tony Yambodè, Romaric Ouitona qui s’est prêté à nos questions. Voici ce que nous a livré, ce jeune et dynamique acteur culturel auquel Tony Yambodè a fait confiance.

Nos lecteurs ont envie de mieux te connaitre ?

Je m'appelle Romaric Ouitona, âgé de 21 ans. Je suis un Acteur culturel, et à la base un Artiste Comédien-Poète.

Tu as déjà vécu plusieurs événements et pas des moindres, au cours de ta jeune carrière artistique, et si on revenait sur ton parcours dans les arcanes de la culture?

J'ai rencontré le théâtre à 11 ans et je me suis fiancé à la poésie deux ans plus tard. J'ai dirigé pendant 4 ans la section théâtrale du CEG Davié à Porto-Novo où j'ai eu mon Baccalauréat. J'ai participé à plusieurs événements culturels, le Fitheb en 2009, plusieurs éditions de Fithelycob et beaucoup d'autres événements. J'ai été Lauréat à plusieurs concours au plan national et International, dont le Prix de la Fondation Bill Gates à l'occasion de la 3ème Conférence internationale de la Planification familiale en Éthiopie au siège de l'UA. Je suis aujourd'hui Président de l'Association culturelle "Rayons des Initiatives Culturelles, Musicales et des Arts Oraux" (Ricmao Asso). J'ai commencé depuis bientôt six ans à faire la Promotion du Concours de Déclamation Poétique Codep avant d'être tout récemment nommé Directeur du Fithelycob par son Promoteur M. Tony Yambodè à qui je témoigne toute ma reconnaissance.
 
Romaric Ouitona et Tony Yambodè, le tandem qui valorise le théâtre scolaire au Bénin
Désormais tu es appelé à conduire les destinées du plus vieil festival de Théâtre scolaire au Bénin, Fithélycob. Comment en est-on arrivé là ?

J'étais jadis festivalier de ce grand événement qui offre aux jeunes scolaires l'opportunité de s'exprimer et de découvrir tout le potentiel artistique enfoui en eux. Alors après mon baccalauréat et une fois à sur le campus d'Abomey-calavi M. Tony Yambodè m'a reconnu en tant qu'ancien et remarquable festivalier du Fithelycob, et m'a proposé de collaborer avec lui. C'est ainsi que j'ai commencé par travailler avec ce dernier jusqu'à devenir aujourd'hui le Directeur du Fithelycob.

Nous célébrons cette année la 12ème édition du festival International Itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin, quelles sont les dates et quelle en sera la programmation ?

C'est du 10 au 12 Avril 2015 à l'Espace Mayton. La programmation est publiée avec les résumés de spectacles, elle sera disponible pour la presse, lors du lancement de la 12ème édition du festival.

Quels sont les lycées et collèges qui prennent part à l’édition 2015 ?

CEG Davié, Agbokou, Avrankou, Malanhoui, Cocotiers, Unité, Lycée Toffa 1er, Lycée Béhanzin, et 2 autres troupes parascolaires: Tambours d'Afrique et la troupe Mayton.

 Tu as déjà fait le tour de ces lycées et collèges, donc tu as certainement vu des spectacles lors 
des répétitions. Peux-tu nous dire déjà ce qui a retenu ton attention ?

Ce qui a marqué mon attention est que malgré la baisse du suivi des activités culturelles, une relève de qualité est toujours possible car les jeunes scolaires se donnent de plus en plus à l'art théâtral. Toutefois souffrons reconnaître que tous ne bénéficient pas du soutien des parents et quelques fois des autorités d'établissements.

Les initiatives culturelles ne reçoivent plus de soutiens, est-ce que Fithélycob cette année a pu avoir quelques sponsors et partenaires?

À cet effet, nous avons reçu des promesses de part et d'autres comme c'est le cas au niveau du Ministère de la culture.

Quels sont les lieux de spectacles et quelles sont les villes retenues ?

Calavi à l'Espace Mayton.

Quelques personnes à saluer ?

Nous tenons en premier lieu à saluer M. Tony Yambodè pour son dévouement à la promotion de la culture au Bénin. Je remercie également, M. Prosper Eguédji qui a accepté d'être le Parrain de cette édition et ainsi qu'à mon collaborateur Jonas Kindafodji et toutes les autres personnes qui de près et de loin nous ont aidé dans l'organisation de cette 12ème édition.

Ton mot de fin ?

Toutes mes félicitations et tous mes encouragements à tous les festivaliers, merci à leurs différents encadreurs. Nous attendons tous pour venir partager ces moments forts et célébrer ensemble avec nous l'Art théâtral en milieu scolaire. Vive Fithelycob 2015.

Propos recueillis par Patrick Hervé YOBODE

jeudi 26 mars 2015

Lancement de son 5ème opus au Hall des Arts

L’album qui confirme la maturité artistique de Lèvodjo Star

Le dimanche 22 mars dernier, le théâtre de verdure du Hall des arts, loisirs et sports de Cotonou, abritait une cérémonie de lancement. Devant un public qui a massivement a fait le déplacement et des mécènes connus du monde du showbiz béninois, Lèvodjo Star de son vrai nom William Gansè, procédait à la mise sur le marché des disques de son cinquième livre sonore. Un opus de haute facture qui confirme tout le bien qui se disait de l’artiste.

Un album de dix (10) titres, avec des messages poignants aussi bien au public et consommateurs de la bonne musique, qu’aux artistes béninois, voilà de quoi est fait le cinquième bébé musical de Lèvodjo Star. Un album qu’il a mis sur le marché des disques ce dimanche 22 mars au théâtre de verdure du Hall des arts, loisirs et sports de Cotonou. Baptisé ‘’Les Jaloux Anonyigodin’’, cet opus de dix titres est celui de la confirmation de la maturité artistique de Lèvodjo Star. Toutes ces années passées dans les arcanes de la culture ont conféré à l’homme des expériences qu’il a su traduire à travers une œuvre de standing international.
Lèvodjo Star
Il a voulu donner ce titre à son œuvre pour dénoncer, le comportement de certains, qui, lorsqu’ils ne peuvent pas parvenir à votre hauteur, lorqu’ils ont perdu tout espoir d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés, ne trouvent autres moyens que de médire, de vilipender, de salir, de réduire à néant, celui qui avance et qui ne se soucie même pas d’eux. Ils ont tous les mots nécessaires, pour vous dénigrer, pour faire savoir que ce que tout le monde qualifie, n’est que zéro. Une cérémonie de lancement qui s’est déroulée dans une ambiance conviviale, avec la présence massive du public et des mécènes. Entre autres titres, on peut déguster sur cet opus de Lèvodjo Star : ‘’Anonyigodin’’ qui sensibilise les jaloux. ‘’Azé do Houé’’ qui interpelle ceux qui ont fuit leur village et qui prétendent que les membres de la famille qui y sont restés, ne font que du mal. ‘’Fidjin Mi Nonnon’’, qui est un message que Lèvodjo adresse à ses pairs artistes, qui sans débouchés embrasse la carrière artistique croyant y trouver un oasis de bonheur. Ce sont généralement ceux là qui émettent des œuvres décriées et qui n’honnorent pas la musique et la culture béninoises. ‘’Bon anniversaire’’ ; ‘’Beauté Africa’’ pour louer la beauté de la femme africaine, sans oublier bien sûr les hommes. ‘’Yiyi wèdo Zodouwé’’ ; ‘’Mido gbé Kpo’’le featuring qu’il a réalisé avec Riss Cool avant que ce dernier ne passe de vie à trépas. ‘’Hominsissin’’ son titre culte, dont il a bien voulu retravailler et qui figure aussi sur cet album en version remix. Un album que les mélomanes et autres artistes ont écouté déjà avec attention et depuis le mardi dernier, Lèvodjo Star ne fait que recevoir des messages d’encouragement de parts et d’autres. ‘’Les Jaloux Anonyigodin’’, un album à consommer sans modération. Vivement que les muses de la chanson l’inspire davantage afin qu’il comble ses fans et le public des œuvres de qualité.



Patrick Hervé YOBODE

mercredi 25 mars 2015

Bénin : Festival International de Musique du Bénin (FIMUB)

Boni Yayi reçoit une lettre qui prédit la catastrophe culturelle de l’année 

Au Bénin,  un  événement à la taille du Fitheb vient d’être créé.  Il s’agit du Festival International  de Musique du Bénin (FIMUB) qui se déroulera, selon les informations,   du 29 avril au 03 mai 2015.  Sentant un dégât culturel  et financier en gestation,  au regard de la précipitation observée autour de l’initiative, le musicologue – Artiste Musicien Marcel Padey, a adressé, le 16 mars dernier une lettre au Président de la République, Dr Thomas Boni Yayi. Dans sa correspondance, il  a  prié le Chef d’Etat à rallonger l’exécution de ce projet d’un an au moins.
Lisez la lettre 

Excellence,
Mon devoir m’interpelle sur une action que le monde entier mettra sur votre responsabilité ; je n’ai jamais mis en doute votre souci de conduire notre patrie commune le Bénin sur la voie de la prospérité. Je dois reconnaître, à un an de la fin de votre mandat, que votre politique culturelle malgré votre volonté, ne répond pas, et pour beaucoup, aux attentes internes et extérieures ; non pas que vous n’avez pas fait ce qu’il faut, mais tout simplement que vos collaborateurs en la matière sont limités dans la réflexion objective qui doit traduire de façon concrète le rêve culturel que vous nourrissez pour le Bénin dans le concert des NATIONS. Vous savez bien, Monsieur le Président de la République, en votre qualité d’économiste, qu’aucun investissement rentable ne peut se faire sur un terreau de mauvaise qualité, et c’est sans doute justement pour cela que vous avez prudemment mis un petit milliard à la disposition du fonds d’aide à la culture, et Dieu seul sait ce que ce fonds a apporté à la création artistique et culturelle  du pays de façon tangible. La bonne raison, vous avez eu le temps d’avoir la confirmation de votre opinion sur ce secteur : improductif. Excellence, comme le chante l’artiste, la musique, c’est toute ma vie ; mon devoir c’est de la mettre au service de mon pays, ce que j’ai toujours fait, et le ferai encore jusqu’à mon dernier souffle. Si je sors de mon silence, c’est que nous sommes à un point où faut dire objectivement les choses, afin que demain, l’on ne dise pas où sont passées les têtes pensantes de la problématique culturelle  du Bénin, et c’est pourquoi j’ai pris l’initiative de vous interpeller publiquement sur un projet, dont l’exécution imminente, quoique l’on dise, portera votre signature.
                     Marcel Padey Musicologue – Artiste Musicien
Que notre pays ait son festival international de musique, rien de plus noble, mais qu’il soit mis en œuvre pour être  exécuté au cours du prochain trimestre de l’année en cours, c’est encore mettre davantage en péril un secteur culturel de notre pays qui est depuis des lustres mal en point. Oui, Monsieur le Président de la République, c’est dans la publication de notre quotidien La Nation, n° 6192 du vendredi 6 Mars 2015 que j’apprends le drame culturel qui va se jouer. Aucun investisseur sérieux, aucun producteur sérieux, aucun artiste sérieux, ne peut accepter de participer à un festival international qui s’organise dans un pareil délai.
Je concède que le Ministre de la Culture mette ce projet à son actif, mais je dois reconnaître sa naïveté en la matière : ils travaillent avec des personnes qui font économie de vérité et de bonne foi.
Si le projet est inscrit au programme des activités gouvernementales de l’année en cours, tous les vaillants artistes du Bénin vous seront éternellement reconnaissants de bien vouloir reporter son exécution au moins d’un an. Vous pouvez, Monsieur le Président de la République, consulter des experts internationaux sur la question. Dans l’espoir que ce signal trouve un écho favorable auprès de votre auguste personne, je vous prie de recevoir, Excellence, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes salutations patriotiques.

Fait à Cotonou le 16 Mars 2016

Marcel Padey

Musicologue – Artiste Musicien


Source:Agence Dekart